A travers la littérature, certains romanciers racontent d'autres époques, amènent à se côtoyer différentes générations... Parmi vos lectures, sélectionnez celles qui vous semblent correspondre à cette découverte intergénérationnelle et partagez-les dans cette rubrique. Quelques phrases pour présenter l'auteur, quelques impressions pour sensibiliser...et ce peut être un départ d'agréables moments de lecture pour nos amis du club! Il arrive qu'on soit un peu à court d'idées et des suggestions peuvent aider à se renouveler! Vous pouvez aussi indiquer où vous avez trouvé cet ouvrage (bibliothèque, livre perso, BDP...)
"Inassouvies, nos vies" de Fatou Diome
Née au Sénégal, cette écrivaine vit en France depuis 1994. Dans "Inassouvies nos vies", Betty s'est fixé comme objectif de découvrir quelles existences se cachent derrière les fenêtres de l'immeuble d'en face. Elle va s'y engloutir comme jamais elle ne l'aurait imaginé. Comme dans un conte initiatique, Betty nous emmène dans son obsession avec beaucoup de tendresse et des moments de vie où chacun se dévoile et découvre une autre réalité...Un roman dans lequel on se plonge avec délice, d'une grande actualité...L'histoire d'une amitié et de rencontres improbables.
(Emprunt Bibliothèque départementale des Ardennes)
Liane Canelle
"Nos richesses" de Kaouther Adimi
Prix Renaudot des Lycéens 2017, texte intégral en gros caractères, un ouvrage peu attrayant à première vue...Pourtant, la 4ème de couverture m'attire. Le thème, la rencontre, dans un même lieu, de personnages n'ayant aucun point commun et cette présence de Camus depuis ses débuts à Alger...
En début de lecture, je note des détails dérangeants, des incohérences, j'ai même envie de renoncer, mais je reviens sur cette impression et reste l'envie de découvrir le message transmis par l'auteur. Je retrouve avec délices des références au monde littéraire des années de la création de la librairie "Les Vraies Richesses", le climat social de cette période à aujourd'hui, avec la Seconde Guerre puis la guerre d'Algérie et toutes ses implications.
Croisement de personnages très différents avec le monde des écrivains, des éditeurs, de leurs lecteurs, et ce qui en est fait aujourd'hui avec cet étudiant venu de Paris pour "liquider" "Les Vraies Richesses" en 2015.
Un bouquin très agréable en fin de compte, avec en plus une grande sensibilité autour de la lecture, des livres, de ceux qui ne savent pas lire et qui sentent toute l'importance de l'écrit malgré cela.
Bibliothèque départementale des Ardennes
Liane Canelle
Lectures de confinement: Le COVID, c'est aussi l'occasion de redécouvrir des lectures que nous avons appréciées...ou pas ... à travers ce prisme...
Certains points sont tristement d'actualité... Mais gardez le moral, le Covid-machin n'est pas la peste qui, elle, se balade dans l'air ! Ce n'est que la philosophie d'un Prix Nobel de littérature !
- "Il faudrait qu'il y ait au monde quelque chose de juste !
- Voici justement la Peste !"
-Tout le monde était d'accord pour penser que les commodités de la vie passée ne se retrouveraient pas d'un coup et qu'il était plus facile de détruire que de reconstruire.
- Il est des heures dans l'histoire où celui qui ose dire que 2 et 2 font 4 est puni de mort.
- La seule façon de mettre les gens ensemble, c'est encore de leur envoyer la peste.
- Ah ! Si c'était un tremblement de terre ! Une bonne secousse et on n'en parle plus... on compte les morts, les vivants, et le tour est joué. Mais cette cochonnerie de maladie ! Même ceux qui ne l'ont pas la portent dans leur coeur.
- Il y a toujours plus prisonnier que moi.
- J'ai compris que tout le malheur des hommes venait de ce qu'ils ne tenaient pas un langage clair.
- Ce que l'on apprend au milieu des fléaux, c'est qu'il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser.
- Les malades mouraient loin de leur famille et on avait interdit les veillées rituelles, si bien que celui qui était mort dans la soirée passait sa nuit tout seul.
- Il y a toujours plus prisonnier que moi.
- Alors que le prix de toutes choses montait irrésistiblement, on n'avait jamais tant gaspillé d'argent, et quand le nécessaire manquait à la plupart, on n'avait jamais mieux dissipé le superflu.
- Le fléau n'est pas à la mesure de l'homme, on se dit donc que le fléau est irréel, c'est un mauvais rêve qui va passer.
- Un arrêté préfectoral expropria les occupants des concessions à perpétuité et l'on achemina vers le four crématoire tous les restes exhumés.
- La situation était grave, mais qu'est-ce que cela prouvait? Cela prouvait qu'il fallait des mesures encore plus exceptionnelles.
- Si l'épidémie s'étend, la morale s'élargira aussi.
- Les mesures n'étaient pas draconiennes et l'on semblait avoir beaucoup sacrifié au désir de ne pas inquiéter l'opinion publique.
- Tout d'abord, le préfet prit des mesures concernant la circulation des véhicules et le ravitaillement.
- Ces salles étaient d'ailleurs équipées pour soigner les malades dans le minimum de temps et avec le maximum de chances de guérison.
- Rien n'est moins spectaculaire qu'un fléau et, par leur durée même, les grands malheurs sont monotones.
- Il n'y a pas de honte à préférer le bonheur.
- Aux heures où l’on se sent le plus misérable, il n’y a que la force de l’amour qui puisse sauver de tout
Bonne soirée nez en moins !
GG
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